« Jeux de mains, jeux d’alliances » André CHABOT

 

« Nulle main  fût – elle insincère ou pour la circonstance ne prit la sienne à l’instant de passer . . . »   Vincent Dutois

16 -ème plaquette de la collection « Carré Noir sur fond Noir » 16,5 x 16,5

Photos : André Chabot

Textes : André chabot / Jean-Pierre Denefve / Jacky Legge

En collaboration avec la Maison de la Culture de Tournai,

la Mémoire Nécropolitaine – Paris

la fédération Wallonie – Bruxelles.

Prix : 5 €

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Il baccio della civetta Marco Pellizzola

« Le baiser de la chouette »   Les origines

Mons, Capitale Européenne de la Culture 2015

Dans le cadre du projet « Hors limites » consacré au « Géant Constantin » 2 m 58, Marco Pellizzola a proposé quatre interventions sur les portails de quatre cimetières de Mons.

Quatre symboles de portée universelle :– à Saint-Symphorien : l’infini– à Nouvelles : le cercle (Ouroboros)– à Spiennes : le sablier– à Harveng : la chouette, en bronze doré sur un montant de la grille.

Pour respecter une tradition classique, la chouette a été tirée en 7exemplaires moulés par Gaëtan Debelle, fondeur à Montignies lez Lens. Marco les scénographie ici en 7 propositions différentes.

Du vendredi 15 novembre au dimanche 22 décembre 2019

Du jeudi au samedi de 14 à 18 h.

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Amenées d’Esther Salmona

 

Comme une lecture,

Christine Mordant, mots / Pascale Trussart, violon / Olivier Sonck, typographie    

Vendredi 25 /10 /2019 à 20 h

Samedi 26 /10 / 2019 à 20 h

Dimanche 26 /10 / 2019 à 20 h

Participation aux frais : 10 €

Réservation indispensable : nombre de places limitées par soir.

https://www.lemonde.fr/livres/article/2017/11/16/poesie-reactive-le-temps-d-une-vie_5215609_3260.html

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Céleste Marco Pellizzola

 

Manfredi Edizioni  –  Année 2019  –  Langues : italien/Anglais/français  – Pages : 144 -Format : 16,8 x 27 cm

Reliure : brochage fil à coudre – couverture : cartonnée – ISBN : 978-88-99519-82-7

Prix 25 euros.

 

 

« Le bleu de la nuit crie : Au secours ! »

Les bassines en métal étaient posées dans le chœur qu’aucun chant d’église n’animait plus.

Elles marquaient le sol sous les plus mystérieux, les plus sombres vitraux de l’édifice.

Ces verrières déversaient sur le déambulatoire un bleu nocturne seulement éclaboussé, par endroits, de quelques éclats de diamant noir ; les étoiles.

Par l’allée centrale une jeune femme s’approcha de l’autel.

Sa longue robe couleur ivoire, d’un autre temps, était sertie de perles nacrées.

Un pigeon, en intrus, roucoulait sur la tête de Jacques, le Majeur, gardien muet du site.

La dame s’immisça sereinement au cœur de cette magie s’arrêtant devant chaque récipient rempli de pigment où tremblait en miroir l’irisation des astres alignés comme des billes d’agate sur un lit d’enfant.

Son regard sombrait vers le sol, songeur, et s’ancra sur la vasque où se mirait la constellation du Cancer.

D’un bond rapide et simple elle plongea.

Le crabe céleste ouvrit délicatement une pince sur son décolleté de velours et la happa.

Ses cheveux longs d’un noir crépusculaire surnagèrent un instant à la surface. Seule, bientôt, une trace de rimmel ombra le ciel artificiel.

Dehors, une voûte soudain sans étoiles distilla une pluie ruisselante.

Des gouttes perlèrent du plafond et tombèrent en réguliers « ploc ploc » dans les bassines en zinc qui avaient retrouvé leur usage premier.

Un homme, seul, serré dans un blouson en daim rentra à son tour dans la nef.

Sa valise indiquait qu’il venait peut-être de bleues collines plantées de vignes et d’oliviers.

Il se signa, marcha à petits pas vers le chœur et disposa sur le marbre noir un savon et une pièce de coton.

Profitant de cette eau providentielle, il se lava.

Dans la nuit, toutes sirènes hurlantes, un véhicule bleu aux vitres grillagées , passa.

Jean-Pierre Denefve le 28 /10/2018

 

 

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