« Le dernier salon où l’on cause » André CHABOT

Dans son ouvrage La Mode en 1830 Algirdas Greimas affirme qu’il faut ranger l’art capillaire parmi les principales préoccupations de la femme élégante. Ce souci du paraître accompagne cette dernière jusque dans la mort et, pour l’iconifier, les sculpteurs se font coiffeurs. Les Figaro du monolithe façonnent dans les ondulations de la pierre l’un des éléments privilégiés de la mémoire des morts. Dans les sages bandeaux, dans les mèches folles on démêle les symboles sociaux et sexuels de la chevelure. Coiffures à la Galatée ou à la Sévigné, chignons à l’antique ou à la chinoise, cheveux soumis ou ensorceleurs offrent dans le cimetière un thesaurus flatteur de la femme « en cheveux ».

De temps à autre quelques imposteurs, éphèbes efféminés et satyres sournois, voyeurs impénitents, se faufilent dans ce gynécée funéraire.

André CHABOT

Format 16,5 x 16,5 cm

158 pages

Noir et blanc

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